Matériel de snorkeling : le masque

18 septembre 2023

Un masque est composé d’un ou de deux verres, appelés aussi hublots (de rares modèles comportent deux vitres latérales, pour un avantage discutable), d’une jupe en caoutchouc ou en silicone, d’un cerclage qui maintient le tout, sur lequel s’articulent les fixations de la sangle. Certains modèles sont entièrement démontables.

Essayer un masque consiste, en premier lieu, à en vérifier l’étanchéité. Appliquez-le sur votre visage, sans passer la sangle et en faisant attention que vos cheveux ne viennent pas se coincer sous la jupe. Inspirez légèrement. Si le masque est adapté, l’ensemble est étanche et reste donc en place sans que vous ayez à le tenir (une sorte d’effet ventouse). Appuyez légèrement sur le haut du masque, vous ne devez constater aucun contact douloureux sur l’arête du nez ou la base du front. Dernière vérification : vous devez pouvoir saisir aisément votre nez et le pincer pour en boucher les narines. Nous verrons plus loin que ce détail est primordial pour effectuer une compensation confortable. Si toutes ces conditions sont remplies, ce masque vous convient.

Le volume interne du masque

Le volume d’air compris entre votre visage et la vitre est appelé le volume interne. Généralement, plus le volume interne est petit et plus la vitre se trouve proche de vos yeux.
Une vitre réduite et un petit volume interne offriront peut-être un champ visuel équivalent ou supérieur à une vitre plus grande mais plus éloignée de vos yeux.
La taille de la surface vitrée n’est donc pas significative, l’importance du volume interne est plus déterminante. Nous verrons plus loin que ce volume devra être équilibré en pression lors des immersions.
Il vous faut donc essayer plusieurs modèles en veillant à ce que ce volume interne ne soit pas trop important.

Si on trouve encore des masques avec des jupes en caoutchouc, le silicone est désormais la norme. Cette matière offre des avantages en termes de confort et de longévité. Les jupes sont noires ou translucides. Ces dernières sont d’un bel effet esthétique, donnent une impression de plus grande luminosité et éliminent l’effet d’œillères constaté avec une jupe noire. En revanche, principalement en surface, elles créent un effet d’éblouissement lorsque les rayons du soleil sont directement perpendiculaires à l’axe d’observation. Les points de fixation et de réglage de la sangle sont le maillon faible de votre masque: privilégiez la simplicité et la robustesse, évitez les mécanismes intégrant un ressort ou des pièces en plastiques supportant la tension de la sangle. Des gadgets et autres inventions loufoques viennent parfois se greffer sur la base d’un masque ordinaire. Évitez tous ces modèles fantaisistes. Le masque est la pièce la plus importante de votre équipement. Ne lésinez pas sur votre confort et votre sécurité. La résistance de la vitre répond à des normes précises : que vous choisissiez un modèle à un ou deux verres, préférez la garantie d’une marque reconnue.

Se prémunir de la buée

Bien étaler sa salive avant de rincer à l’eau de mer.

Lors de chaque sortie, il vous faudra cracher dans votre masque, étaler votre salive sur la partie intérieure de la vitre puis le rincer. La salive agit comme un antibuée naturel. Si cette méthode vous rebute, vous trouverez des flacons d’antibuée artificiel dans tous les magasins de plongée. Cela peut ne pas suffire lorsque le masque est neuf. Le verre est, le plus souvent, recouvert d’une fine pellicule grasse, résidu du processus de fabrication. Si elle n’est pas éliminée, elle provoquera une buée difficile à faire disparaître. Première solution, la solution barbare : Passez la flamme d’un briquet sur les verres, à l’intérieur et à l’extérieur du masque, en faisant très attention de ne pas brûler la jupe. La pellicule brûle en laissant un dépôt noirâtre qu’il vous suffit de retirer d’un coup de chiffon. Deuxième solution, la solution écologique : Frottez le verre, sur ses deux faces, avec une demi-pomme de terre crue. L’amidon élimine la pellicule graisseuse. Rincez avec de l’eau. Troisième solution, la solution ménagère : Nettoyez le verre, sur ses deux faces, avec du liquide vaisselle (dégraissant). Bien rincer pour se débarrasser de l’odeur chimique. D’aucuns préconisent le dentifrice comme solution supplémentaire. Rien n’est plus rageant que de supporter une buée persistante alors qu’un spectacle grandiose s’offre à vos yeux : deux précautions valent mieux qu’une.

Pour les jeunes enfants

Il est très difficile de trouver des masques adaptés au visage des enfants de moins de 4 ans.
Souvent, la distance entre la base du nez et la lèvre supérieure est trop réduite pour permettre une étanchéité satisfaisante.
Porter un masque pour la première fois peut être angoissant : sensation d’enfermement, respiration par le nez provoquant buée ou effet ventouse !
Soyez pédagogue et patient.

Vous pouvez ajouter une sursangle à votre masque. Il s’agit d’une gaine en néoprène, vendue séparément, qui vient recouvrir la sangle à l’endroit où elle enserre l’arrière de la tête. L’effet est double : un meilleur confort, la tension de la sangle est répartie sur une plus grande surface, et une meilleure stabilité, la sangle n’a pas tendance à glisser vers la nuque. D’autant plus utile si le masque est porté tête nue, sans cagoule de néoprène. Les masques dotés de verres légèrement teintés, comme les masques à très petit volume interne, sont des modèles spécifiques à la chasse sous-marine ou à l’apnée profonde. Leur utilisation est trop pointue pour un usage régulier.

Masque avec une sursangle.

L’entretien

Le masque est l’élément le plus fragile et le plus coûteux de votre équipement. Transportez-le dans une boîte en plastique, rincez-le après chaque utilisation, évitez de le laisser traîner dans le sable, ou exposé en plein soleil. Éliminez au maximum les éventuelles moisissures ou les grains de sables venus se coincer entre la jupe et la vitre. Bien entretenu, votre masque vous servira une bonne dizaine d’années.

Les verres correcteurs

Le port des lentilles de contact avec un masque standard ne semble pas poser de problèmes particuliers.
Vous pouvez faire monter des verres correcteurs sur votre masque, en lieu et place des verres d’origine. Quelques rares opticiens spécialisés réalisent parfaitement cela pour la plupart des modèles.
Certains fabricants mettent à disposition, en magasin, un grand choix de verres correcteurs à monter directement sur votre masque au moment de votre achat.

Les auteurs

Guide du snorkeling

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