Guide du snorkeling : Introduction
Comme un poisson dans l’eau
Chaussez une paire de palmes, prenez un masque et un tuba, et partez à la découverte de ce rocher qui sort à peine de l’eau, à cinquante mètres de la plage.
Voilà, vous êtes un snorkeleur ou randonneur palmé, un nageur qui observe la nature sous-marine, qui prend plaisir à la découverte d’une digue ou d’un éboulis au pied d’une falaise.
C’est la simplicité de notre pratique qui en fait son universalité ! Nous utilisons un matériel léger et bon marché. Nous pouvons commencer avant 7 ans et continuer après 77 ans. Le milieu liquide évite les traumatismes articulaires et libère de la pesanteur. L’accès à la mer est gratuit et nous sommes les seuls à pouvoir visiter certaines réserves, parmi les plus protégées. La randonnée palmée, c’est comme le vélo, tout le monde peut en faire.
Alors pourquoi un guide du snorkeling, si c’est si simple ?
Une somme de conseils, qui vous permettra de passer du statut de visiteur un peu gauche à celui d’habitué décontracté.
Préserver la nature
Le randonneur palmé, même occasionnel, doit désormais se comporter en usager responsable de la mer. Responsable en assurant sa propre sécurité, en se signalant, en connaissant les règles régissant la baignade et la bande des 300 mètres, en surveillant la météorologie et sa forme physique. Responsable en adoptant une attitude respectueuse et écologique envers l’espace naturel commun. En s’informant, en ne prélevant pas ce qu’il est interdit de prélever, en prenant soin de ne pas abîmer les biotopes, en surveillant l’évolution des fonds qu’il visite régulièrement.
Nous pratiquons un sport sans compétition, un passe-temps éminemment pédagogique, un hobby un peu écologique, un entretien du corps et du cœur convivial et bucolique.
La randonnée palmée, comme la randonnée pédestre, peut n’être qu’une saine dépense physique dans une nature préservée. Elle peut devenir plus curieuse. Le but est alors de découvrir les multiples ressorts de la vie, identifier l’animal du végétal, s’approcher au plus près des poissons. Une passion pour la photographie ou la biologie marine peut naître.
Celui qui, un jour, voudra s’essayer à un baptême de plongée en scaphandre sera « comme un poisson dans l’eau » et pourra se consacrer à ses sensations respiratoires en toute quiétude. Celui qui deviendra randonneur de grand chemin s’équipera de manière plus complète et prendra soin de parfaire sa condition physique. Celui qui se fera cueilleur ou chasseur, faire attention de ne pas devenir braconnier ou destructeur.
Après des années de snorkeling, notre désir « d’aller à l’eau » est un mélange de toutes ces motivations, et il est parfois difficile de choisir parmi tous ces plaisirs.
En rédigeant ce guide du snorkeling, notre but est double : simplifier votre apprentissage et vous donner le moyen de partager les mêmes émotions.
Matériel de snorkeling : les palmes
Les palmes sont votre moteur, vos bottes de sept lieux ! Deux impératifs : confort et efficacité. Les palmes sont dites chaussantes ou réglables.
Matériel de snorkeling : le tuba
Rien de plus simple qu’un tuba : un embout et un tube. Habituez-vous à utiliser un modèle simple, dépourvu de siphon ou de valves permettant l’évacuation « automatique » de l’eau.
Matériel de snorkeling : le masque
Un masque est composé d’un ou de deux verres, appelés aussi hublots, d’une jupe en caoutchouc ou en silicone, d’un cerclage qui maintient le tout.
Emmanuelle Levasseur, Julien Collet
À l’heure où l’état des mers et des océans ne fait que se dégrader, où la vie sous-marine semble partout en danger, le snorkeling est une découverte merveilleuse qui peut se muer en utile prise de conscience.